Plante sauvage répandue dans presque toute la France, la clématite des haies (Clematis vitalba) s’invite parfois dans les jardins. Dotée d’une croissance vigoureuse, elle peut vite devenir très envahissante.
Si l’on ne prend pas garde au fin rameau qui s’immisce et sort de la haie, d’autres pousses toutes aussi vigoureuses apparaissent et prennent leurs aises. La plante parfaitement rustique et vivace prend alors de plus en plus de vigueur et prive de lumière l’arbuste couvert par son feuillage. En été, la liane se couvre de panicules de petites fleurs blanches, qui donnent ensuite des fruits plumeux, persistants tout l’hiver. Gare aux semis spontanés !
Quand la clématite ne trouve pas de support pour grimper, elle rampe sur le terrain et y étend ses longs rameaux, qui ont la capacité de s’enraciner au contact du sol. La propagation de l’espèce est donc assurée aussi bien par reproduction sexuée que par reproduction végétative. Une coriace donc !
Pour éliminer cette belle sauvageonne, il ne faut se contenter de couper les tiges visibles. Cela ne suffirait pas, même si cela affaiblit un peu le pied, surtout quand on le fait systématiquement et de manière répétée pendant toute la belle saison. Il faut plonger dans la haie ou le massif de rosiers pour aller trouver la souche, qu’il faut essayer d’arracher le mieux possible. Travail ardu souvent, car fouiner au coeur d’une haie dense n’a rien de facile ni d’agréable. Quant au massif de rosiers, il se défend trop bien avec toutes ses épines qui vous lacère. Et la liane a des feuilles qui s’agrippent un peu partout…
Dernier détail à ne pas négliger, la plante est toxique, encore plus quand elle fleurit. Il est prudent de ne pas la toucher à mains nues car elle irrite la peau. Une bonne paire de gants, les bras bien couverts ainsi que les jambes (ce n’est pas le moment de céder à la mode des pantacourts !).
Bref, il faut agir le plus tôt possible pour ne pas être envahi. Surtout il ne faut pas laisser la plante produire des graines. Bon courage !